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mardi 24 mars 2015

Les acteurs politiques sont inaptes de former des alliances


Les élections législatives de 2015 devraient battre tous les records en ce qui concerne la participation des acteurs politiques. 192 partis, plateformes et regroupements politiques se sont inscrits auprès de l'organisme électoral en vue participer aux prochaines joutes. 

L'émiettement des forces politiques à droite comme à gauche s'est accentué en dépit des dispositions de la loi sur les partis politiques qui encouragent le regroupement des formations politiques en fonction des tendances et idéologies. Cet émiettement est très marqué au sein de l'opposition radicale. Les anciens sénateurs du G 6 se présenteront chacun sous la bannière d'un parti. 

En outre le Mopod, Pitit Dessalines et Eskanp, qui avaient organisé conjointement des manifestations contre le gouvernement, présenteront des listes séparées lors du prochain scrutin. 

Le Conseil Electoral Provisoire (CEP) devrait communiquer au cours de cette semaine la liste de formations politiques agréées. 

La grande majorité des partis ont fait part de leur décision de designer un candidat à la présidence. La possibilité de designer un candidat à la présidence serait l'une des principales motivations des partis politiques. 

Des désaccords au sein du Mouvement patriotique de l'Opposition démocratique (Mopod) sur la désignation du candidat à la présidence ont provoqué de nouvelles dissidences. Les avocats Newton Saint Juste et André Michel ont annoncé la création d'une nouvelle plateforme politique qui désignera également un candidat à la présidence. 

Les acteurs politiques redoutent qu'une centaine de candidat soient en lice lors de la présidentielle d'octobre 2015. 

Le record pourrait également être battu en ce qui a trait aux législatives. Les candidats devront à partir du 6 avril 2015 faire le dépôt de leurs dossiers aux différents Bureaux Electoraux Départementaux (BED). Entre temps les conseillers électoraux devront installer les BED et les BEC afin de rendre possible la réalisation de cette étape dans le calendrier électoral. 

Haïti - politique : L’OEA prête à déployer une mission d'observation pour les prochaines élections haiti

Haïti - Élections : L’OEA prête à déployer une mission d'observation pour les prochaines élections
Lundi, José Miguel Insulza, le Secrétaire général de l'Organisation des États américains (OEA), a conclu sa visite en Haïti, au cours de laquelle il a rencontré le Président Michel Martelly, et le Premier Ministre, Evans Paul, pour discuter des défis auxquels devra faire face le gouvernement dans les prochains mois : créer les conditions pour assurer la tenue d'élections équitables et inclusives tout en restant engagée dans le développement social et économique du pays.

Le Secrétaire général Insulza a déclaré que « dans un contexte économique difficile, et face à un environnement politique fragile couplé avec d'autres facteurs qui influent sur la stabilité, cette tâche ne sera pas facile, mais elle est essentiel [...] Alors que 2015 pose des défis extraordinaires pour Haïti, elle représente aussi une occasion extraordinaire de mettre la démocratie en Haïti sur une base plus solide ».

Au cours de sa visite de deux jours le Secrétaire général Insulza a également rencontré des dirigeants des partis politiques, une délégation de sénateurs et de représentants de la Société Civile. Il a également eu des entretiens avec les membres de la Communauté Internationale résidant en Haïti, y compris les ambassadeurs des États membres de l'OEA, du Core Group et les Chefs des agences du Système interaméricain.

Le Secrétaire Insulza a réitéré la volonté de l'OEA de déployer une mission d'observation pour les prochaines élections législatives, présidentielles et locales rappelant que « L'OEA a déployé plus de 200 missions électorales dans son histoire et plus de la moitié a eu lieu au cours de cette décennie, » soulignant le haut niveau de professionnalisme qui caractérise les missions de l'OEA. Le Chef de l'OEA a également souligné l'indépendance de ces missions et le fait qu'elles « ne sont pas sensibles à la pression de quiconque ».

Par ailleurs, le Secrétaire général Insulza a noté avec satisfaction que « le gouvernement d'Haïti a favorisé le dialogue avec le gouvernement de la République dominicaine dans le règlement des différends bilatéraux ». Il a appelé à la poursuite de ce dialogue entre les deux pays et insisté sur la « nécessité d'institutionnaliser et de renforcer les mécanismes de dialogue bi-nationale, pour résoudre les problèmes et saisir les opportunités bénéficiant mutuellement » Il a réitéré l'engagement de l'OEA à l’appui de ce processus.

Le Secrétaire général a promis le soutien continu de l'OEA pour la démocratie en Haïti. Il a appelé « tous les acteurs haïtiens à orienter leur bonne volonté et faire des efforts soutenus en vue d'un projet démocratique commun qui va au-delà de l'élection de cette année afin d'apporter la sécurité, la justice, l'égalité et le développement social et économique au peuple haïtien » soulignant « 2015 offre une occasion pour les Haïtiens de faire un pas de géant vers la stabilité politique durable et l'autosuffisance ».

Rappelons que les interventions de l'OEA en Haïti, répondent à la demande d'appui d'Haïti, membre de l'Organisation des États Américains.